Peter Zulj, un Vanaken à 2,5 millions
Il a signé pour trois ans et demi. Niederbacher et Thans sont unanimes : "Un vrai renfort !"
- Publié le 17-01-2019 à 06h21
- Mis à jour le 18-01-2019 à 12h05
Il a signé pour trois ans et demi. Niederbacher et Thans sont unanimes : "Un vrai renfort !" Anderlecht tient son numéro 10. Peter Zulj, l’Autrichien de 25 ans de Sturm Graz, a signé son contrat de 3,5 ans hier après-midi. Son prix est raisonnable : Anderlecht a pu le faire baisser à 2,5 millions. Zulj sera déjà qualifié pour le match de dimanche à Gand.
Zulj est sur le radar de la cellule scouting du club depuis un bon bout de temps. Mais l’été passé, après avoir été élu meilleur joueur du championnat d’Autriche, il coûtait encore entre 6 et 7 millions. Même pour des clubs comme le Hertha Berlin, c’était trop.
Anderlecht a fait tellement de transferts ratés, que les supporters restent prudents. En effet, Zulj n’est pas un nom connu en Europe. Mais aussi bien Richard Niederbacher que Benoît Thans, connaisseurs du championnat autrichien, sont positifs à son sujet : "Il est l’homme qu’il fallait à Anderlecht."
Niederbacher, attaquant à Waregem entre 1983 et 1985 et actuellement coach en D3 autrichienne, a presque vu tous les matchs de Zulj. "Je suis de Graz, et j’ai joué sept saisons au Sturm, donc je suis ce club de près. Si le Sturm Graz a gagné la Coupe la saison passée et a terminé second au championnat, c’est en grande partie grâce à Zulj."
Selon l’ex-buteur, parti au PSG après Waregem, Zulj a tout d’un médian offensif moderne. "Il a un excellent pied gauche, donne très bien les phases arrêtées, multiplie les assists et marque assez souvent. Autre qualité : il est toujours disponible, même quand l’équipe ne tourne pas. Il est devenu titulaire en équipe nationale, dont le coach est le coach de Sturm Graz du premier tour de la saison passée."
Et pourquoi n’est-il jamais parti à l’étranger ? Niederbacher : "Avant, il était un peu nonchalant dans son jeu, et hors du foot, il était moins appliqué que maintenant. Ne le jugez pas sur base de ses tatouages. Il suit la mode, mais c’est un gars bien, avec une bonne mentalité."
En effet, il a laissé une bonne impression lors de ses premiers jours à Anderlecht. Zulj n’est pas un second Vranjes. Benoît Thans, recruteur pour le Red Bull Salzbourg, connaît le joueur comme sa poche. "Il a surtout une très bonne passe dans les pieds et une très bonne vista. Il me fait un peu penser à Hans Vanaken. Il n’est pas le plus rapide non plus, mais il voit très bien le jeu et se place bien. Et surtout : il a de très bonnes stats, comme le nouveau Soulier d’or."
Selon Thans, il est meilleur que Morioka. "Il est plus grand, plus solide, et il va plus au duel. Morioka joue bien quand l’équipe joue bien. Zulj est capable de se distinguer au moment où l’équipe est à la ramasse. La mentalité autrichienne est comparable à l’allemande : c’est un bosseur."
Le 3e Autrichien, après deux gardiens
Zulj est seulement le troisième joueur autrichien de l’histoire d’Anderlecht. Et il est le premier joueur de champ. En effet, ses prédécesseurs étaient des gardiens. Gerhard Mair a joué 14 matchs entre 1965 et 1970 (entre 1967 et 1969, il a joué à Bruges). Et l’international Friedrich Koncilia, qui est venu au lieu de Jean-Marie Pfaff, a joué 11 matchs entre 1978 et 1980.